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Lorsque l’on réalise un court-métrage d’animation, il faut choisir son type d’animation (marionnettes, pixilation, dessin sur tablette graphique, pâte à modeler…), et la technique d’animation utilisée : 2D, 3D, stop motion ou encore rotoscopie. Ce travail se fait grâce à des logiciels d’animation précis et pour certains très difficiles à utiliser, qui seront nécessaires pour la réalisation du court-métrage.
Etape 1 : la pré-production du court métrage d’animation
Le scénario d’animation
Comme pour un film, la production d’un film d’animation commence par la phase de pré-production, dans laquelle est établi le synopsis et le scénario, comprenant le thème et la description des personnages et des décors. Il faut être précis et les détails comptent, car ce type d’œuvre dure en moyenne 15 minutes, et laisse peu de place à l’improvisation, contrairement aux films de fiction. Pour les courts métrages d’animation, les croquis et dessins sont primordiaux, puisqu’ils servent de fondement pour l’animation ensuite. L’apparence des personnages n’a aucune limite dans les films d’animation, c’est pourquoi il ne faut pas essayer de fermer ou de contenir son imagination.
Le story-board et animatiques
Ensuite, il faut combiner le scénario et les dessins en réalisant une sorte de bande dessinée, un story-board, découpé en vignettes, qui guide et structure les futures animations. Chaque vignette doit représenter un plan du futur court-métrage, mais aussi les actions principales de l’œuvre et des dessins des personnages sous tous les angles : de face, de profil, un plan avec juste son visage, un de lui en entier, ou encore un autre de dos.
Une fois tous les dessins principaux faits arrive l’étape de la création des premières animations avec la technique de l’animatique, qui permet la transition entre le story-board et le court-métrage. Les animatiques permettent également de trouver le rythme de chaque plan. C’est la « maquette » du film, un pré-montage avec les premiers sons et les premières images grâce auquel on commence à visualiser l’œuvre et à choisir et modifier certains plans.
Parmi les sons utilisés dans le story-board, il y a les voix des personnages. C’est pourquoi durant la pré-production il faut choisir les acteurs vocaux qui feront le doublage. Doubler est un travail difficile, puisque les voix et intonations des doubleurs doivent parfaitement correspondre aux personnages qu’ils représentent. L’articulation et le souffle sont aussi très importants, pour être synchronisés avec les mouvements de bouche des personnages animés.
Cette phase de pré-production est cruciale puisqu’elle permet d’anticiper et de faciliter le travail fait durant l’étape de la production. Plus on la détaille et on cherche à être minutieux, et plus cette étape durera longtemps. A l’inverse, l’étape de la production sera quant à elle plus courte, au vu du travail préparé en amont.
Grâce à la pré-production, la maquette donne un avant-goût du futur court-métrage.
Etape 2 : la gestion des droits et le financement du court métrage d’animation
L’auteur du court-métrage doit céder les droits de l’œuvre au producteur, par le biais d’un contrat de cession. De même pour le réalisateur, ou s’il y a plusieurs coproducteurs. Ayant acquis les droits du film, le producteur peut désormais trouver un moyen de le financer. Généralement, c’est le producteur qui le finance lui-même, ou pour les plus gros projets il démarche des distributeurs ou des chaînes de télévision, qui diffuseront son œuvre ensuite. Cette distribution du film nécessite un contrat de diffusion qui doit être signé par le producteur. Pour les plus petits projets, il existe un financement participatif grâce auquel les citoyens peuvent aider à financer le film.
Etape 3 : la production du court métrage d’animation
C’est durant la production que les dessins sont perfectionnés et mieux détaillés, notamment ceux des décors, qui peuvent être réutilisés dans plusieurs plans. Ces arrière-plans peuvent être coupés ou zoomés pour d’autres plans, sans avoir besoin de les redessiner. Après avoir terminé les dessins, il faut les animer plan par plan. Chaque action peut être découpée en plusieurs plans, c’est donc un travail qui nécessite patience et précision : plus on a de dessins, plus les scènes et les transitions seront fluides.
L’animation est la phase la plus technique. Pour rappel, le producteur fait un choix entre différentes techniques d’animation, comme la 2D, la 3D, le stop motion ou la rotoscopie.
- La rotoscopie consiste à rendre animées des scènes qui ont été filmées
- La 2D se fait à partir de dessins, souvent reproduits sur tablette graphique. Les logiciels les plus connus sont Moho, Animaker, Pencil 2D ou Synfig.
- La 3D utilise des techniques de pâtes à modeler pour créer ses personnages, qui seront ensuite modifiés et animés par des logiciels informatiques, comme Blender, Sketchup ou AutoDesk.
- Le stop motion consiste à prendre des photos des objets statiques, et de les assembler pour donner l’illusion d’un mouvement
Le stop motion est la technique la plus « facile » à maîtriser. Pour la 2D, la 3D et la rotoscopie, il faudra plus de patience et un grand entraînement. Pour la 2D et le stop motion, on compte au moins 12 images par seconde, pour que le rendu soit fluide, en modifiant la durée de chaque image grâce à la technique du compositing. Il faut ensuite rajouter les détails comme les jeux d’ombres ou de lumières.
Si vous voulez connaître davantage de logiciels pour réaliser des court-métrages d’animation, vous en trouverez sur ce site (lien : https://blog.kisskissbankbank.com/actualites/creer-un-film-animation/)
Etape 4 : la post production du court métrage d’animation
Une fois les plans terminés, la post-production commence par l’ajout des voix, le doublage, de la musique et des effets sonores sur le film, qui sont synchronisés avec les images animées. Il faut alors trouver un équilibre sonore entre bruitages et doublage, qui ne doivent pas se superposer, et être tous audibles.
Une fois que les images sont prêtes et que le son est enregistré, le montage final peut commencer. Le rendu doit être fluide et facilement compréhensible. Le montage est travaillé et modifié de nombreuses fois jusqu’à trouver la combinaison parfaite. Il est parfois nécessaire de rajouter des effets, ou de jouer sur certaines couleurs pour parvenir au résultat attendu.
Voilà, votre court-métrage d’animation est prêt ! Il ne vous manque plus qu’à le diffuser, au cinéma, à la télévision, sur YouTube ou sur des sites web, selon vos préférences et votre budget.